Mon trait est fin, presque chuchoté. Il glisse sur la peau avec retenue, comme s’il ne voulait pas s’imposer mais juste révéler. Chaque dessin est une suggestion, un murmure — jamais une démonstration. Je ne tatoue pas pour remplir : je tatoue pour dire. Pour laisser une trace douce, sensible, intime. Mon style puise dans les courbes, l’organique, l’émotionnel. Il parle le langage des gestes tendres, des douleurs muettes, des corps qui demandent à être honorés. Il y a de la délicatesse dans chaque courbe, mais aussi de la force.

Je ne fais pas de "tatouage", je fais CE tatouage-LÀ. Celui qui a du sens, ici et maintenant, pour la personne qui me confie sa peau. Mes dessins naissent toujours d’un échange : tatouer, pour moi, ce n’est pas seulement dessiner sur la peau. C’est écouter, comprendre, et composer quelque chose qui nous appartient, à vous comme à moi. Il s’agit d’écouter plus que de montrer. De ressentir ce qui vous anime, puis d'y donner une forme. Mon processus est lent, respectueux, entièrement personnalisé. Je m’adapte aux corps, aux histoires, aux limites. Je ne force rien : j'accompagne. Cela crée des projets uniques, ancrés dans une démarche sincère, parfois thérapeutique, souvent libératrice

Mes deux ateliers où j'exerce ne sont pas seulement des lieux "de passage" — ce sont des refuges. Des endroits hors du temps, pensés pour que chacun·e puisse respirer et se reconnecter. J'y reçois comme chez moi : avec douceur, présence et considération. Le tatouage devient alors plus qu’un acte esthétique : c'est un moment pour vous. Pour reprendre possession de votre corps, pour vous réconcilier, pour célébrer. J'accorde de l’importance à chaque détail, du premier échange au dernier soin, parce que je sais que ce que je fais dépasse le dessin.